dimanche 30 juin 2013

Critique : Confessions d'un gang de filles (Foxfire) (Joyce Carol Oates)

Je réalise, en commençant cette critique, que je vous propose encore un livre qui a été adapté au cinéma. Cependant, vous en conviendrez, cela est si fréquent qu'il est difficile d'y échapper. J'ai donc vu Foxfire avant de le lire, et le film m'avait donné une terrible envie ! En effet, je suis une fan inconditionnelle des héroïnes qui envoient du pâté.


Résumé

Un quartier populaire d’une petite ville ouvrière de l’État de New York, dans les années 1950. Cinq lycéennes, pour survivre et se venger de toutes les humiliations qu’elles ont subies, concluent un pacte à la vie, à la mort : elles seront le gang Foxfire. « Foxfire » désigne en effet les jolies filles, mais également le feu follet. La haine, et surtout celle des hommes, va les entraîner dans une impitoyable équipée sauvage. 

Mon avis

J'ai été emballée dès le départ : en effet, pendant plus d'une centaine de pages, le fil de l'histoire est exactement le même que dans le film (et j'aime les adaptations fidèles). Je remarque cependant que les descriptions des filles ne correspondent quasiment jamais, celles ayant été castées étant beaucoup plus jolies que prévu ! Mais bon, on a l'habitude.

C'est avec joie que j'ai retrouvé les filles de Foxfire, leur soif de vengance et de prise de pouvoir face aux garçons et hommes de leur ville. Elles sont si jeunes, environ 15 ans (voire beaucoup moins) et pourtant elles en ont déjà marre d'être piétinées, moquées, utilisées par eux. Elles se raccrochent à leur gang secret comme à une bouée, c'est la solution à tous leurs problèmes : elles comprennent rapidement qu'ensemble elles sont plus fortes.

Dans ce féminisme des années 50, l'homme est clairement l'ennemi numéro 1 - c'est dit à plusieurs reprises -, mais aussi les femmes qui sont ennemies des femmes, qui ne sont pas solidaires, leurs "soeurs". Les filles du gang ont aussi une haine profonde du capitalisme, des riches qui leur marchent dessus et exploitent plus petit qu'eux. Legs, particulièrement, déteste les injustices et les discriminations : elle est l'une des rares du gang à avoir des amies noires et à dénoncer le racisme de ses amies moins inclusives.

Certains passages, survolés dans le film, sont ici beaucoup plus développés et permettent de mieux appréhender les caractères de chacune, et surtout de l'héroïne principale. On assiste donc à la naissance de Foxfire, aux premières actions, aux rituels pour "en être". Tout cela prend de l'ampleur, et évidemment devient un peu incontrôlable. Leur train de vie demande beaucoup d'efforts, et les amènera  à prendre de plus en plus de risques, jusqu'à commettre l'irréparable... 

Tout au long de Foxfire, j'ai été héberluée par le jeune âge des filles et ce qu'elles étaient capables d'accomplir. Elles sont excessives sur certains aspects, on peut le dire, mais elles forcent le respect !

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